Coup de coeur: Les jours heureux, d'Adélaïde de Clermont Tonnerre
Sur la couverture du dernier roman d'Adélaide de Clermont Tonnerre, la lumière sature la plage de couleurs chaudes tandis que l'ombre bleutée du pin parasol est promesse d'un habile jeu de masques.
Fils de Edouard Vian et Laure Brankovic, réalisateur et scénariste parvenus au sommet de leur art, Oscar doit trouver le moyen de respirer et de tracer sa propre route sans prendre ombrage de la célébrité de ses géniteurs. Le monde d'Oscar a tout de la carte postale: bourré de talents, et charmeur, le jeune scénariste évolue dans l'univers plein de paillettes de la télévision et du cinéma.
Mais le roman s'ouvre sur une triste nouvelle. La mère d'Oscar est gravement malade. Oscar doit imaginer un monde dont l'astre principal va disparaitre. Ses parents, après plusieurs séparations et autant de retrouvailles n'ont jamais cessé de s'aimer, Oscar voudrait les rapprocher à nouveau. Mais son père vit avec une jolie jeune femme qui s'est fait une réputation internationale comme influenceuse sur les réseaux sociaux... Le roman d'Adélaide de Clermont Tonnerre nous entraine à vive allure et toujours un sourire en coin dans une farandole d'histoires d'amour sur fond d'affaire W, d accession de Donald Trump à la présidence des Etats Unis .... Comme dans les séries qui servent de décor à l'intrigue, certains personnages réels font des apparitions en guest stars dans la narration. Dans cet univers où tout parait transparent, chacun avance masqué. Adélaide de Clermont Tonnerre s'amuse à multiplier les faux semblants et organise ce jeu de masques en entretenant savamment le suspens. Un bonheur!
Mort il y a 60 ans (Le 4 janvier 1960) dans un accident de voiture, Albert Camus, philosophe, journaliste et écrivain, prix Nobel de Littérature en 1957, n’a jamais été autant d’actualité. La période de confinement liée au coronavirus est sans doute l’opportunité de relire La Peste. Si la leçon d’humanisme qu’y livre Albert Camus était à comprendre, dans les années d’après- guerre, en référence au Nazisme, elle est à redécouvrir, en 2020, de manière littérale. Dans Oran, livrée à la Peste, où les habitants et ceux qui y étaient de passage se trouvent brutalement enfermés, en exil vis-à-vis de leurs proches, restés ou partis hors de la ville, les progrès de l’épidémie et l’écho qu’ils rencontrent auprès des autorités et de la population sont décrits étape par étape. Un feuilleton tragique qui, lu aujourd’hui, met en exergue la reproduction des mêmes archétypes de comportements à chaque crise. Un livre de chevet important pour prendre de la hauteur face aux évènements et un bonheur à lire.
30 ans après sa disparition, l'émouvante et lumineuse poésie d'Alicia Gallienne: dialogues avec les êtres chers, l'Amour et la passion des jours, alors que la mort rôde dans le corps et le coeur d'une jeune fille entre l'âge de 17 et 20 ans.
Relire
Boris Vian, auteur, musicien et poète
Né le 10 mars 1920, Boris Vian aurait eu 100 ans cette année, s'il n'était pas mort, en 1959, à seulement 39 ans. Souffrant d'une maladie de coeur, rechignant à dormir, écrivain prolifique le jour (livres et chansons) et musicien la nuit, Boris Vian, dit le Bison, prince de Saint Germain des prés, n'a pas connu , de son vivant, tout le succès auquel le destinait son génie éclectique .
Pendant la durée du confinement lié au COVID-19, nous vous proposons de consacrer cette rubrique éphémère à toutes les ressources et initiatives vous permettant , malgré la fermeture des librairies, de continuer de lire, de toutes les manières, et pourquoi pas d'écrire, mettre en musique, dessiner, chanter ou rêver.
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